monsieurdan a écrit:ir viskas ?
Ne, prasau dar truputi.
Et bien pour participer au débat, je vais me ranger du coté de Bernard.
En effet, avec l'expérience que j'ai acquis du faite de mes contacts avec la lituanie, les lituaniens et les personnes ayant eu à fréquenter des lituaniens, tous les propos de Bernard ne m'ont pas surpris d'un sou, et il est surement pas loin de la vérité, si il ne dit vrai.
J'ai des tas d'exemples de corruption, dès lors que l'on a affaire à des personnes ayant du pouvoir: Médecins, policier, douanier, éducation nationnal (prof, directeur d'université), et bien sûr le gouvernement .
Je peux vous fournir pour chaque catégorie citée, des exemples concrets.
Et attention à vous français en Lituanie: Vous pouvez avoir une vue déformée à cause de votre étiquette d'étranger,qui change profondément le comportement des lituaniens envers vous.
Je citerai juste un exemple:
Me trouvant avec mon fils en Lituanie, j'ai du le conduire à une dispensaire public à cause d'une petite intoxication. Ma femme lituanienne s'est présentée à l'acceuil. La personne s'occupant des entrées faisait plutôt sourde oreille à nos problèmes. Jusqu'à prononcer la phrase clé magique: "Le petit est français, il est en séjour en Lituanie avec son père". Après cela , nous avons été conduit de suite vers un médecin (qui quelques minutes avant était encore très indisponible). Et le plus surprenant la dessus, c'est qu'ils ont refusé complètement tout paiement pour la consultation. C'est ces mêmes personnes de santé qui n'hésite pas à demander des bakchiches mêmes à des lituaniens les plus démunis, et ceci seulement pour obtenir un rendez vous avec un médecin.
Ces gens vivent depuis longtemps avec ce système, mais ils font tout pour sauver la face devant des étrangers.
Bon sinon .... Il a neigé aujourd'hui, non ?
Ce n'est pas tres surprenant qu'ils aient refusé un paiement, sur le plan administratif ça aurait été compliqué ou impossible pour le dispensaire sans numéro d'identification lituanien, et en théorie les médecins n'ont pas le droit de recevoir directement de l'argent, donc il faut spontanément remettre un billet ou être au jus sur les pratiques locales, pour les soins réguliers j'entends. J'avoue que personnellement j'ai plus de facilité à donner un billet à un médecin hospitalier qui me reçoit hors parcours de soin et identification locales qu'à envisager d'apporter une bouteille aux médecins que je vois plus régulièrement contre règlement remis à la clinique employeuse, voire de remettre un paiement supplémentaire, mais c'est moi qui doit être corrompu
C'est vrai que pour les Lituaniens ordinaires qui ne fréquentent pas les cliniques privées le contact avec le système de soins publics est parfois assez rugueux, pas toujours efficace, et qu'à mon avis ça joue dans l'aversion générale des patients comme des médecins pour les soins traditionnels de type prise de médicaments, ce dernier domaine étant celui dans lequel a contrario nous Français sommes numéros 1 au moins en Europe. L'exemple que j'ai en tête c'est l'IRM avec un délai de 3 à 8 jours si demandé par une clinique privée en contrat avec la clinique privée qui possède l'appareil (en l'espèce Grybo), et délai de 3 mois sinon dans la même clinique (je ne connais pas le délai d'attente dans le public, où il est possible qu'on dissuade tout simplement les patients de demander ce type d'examen hors cas les plus graves). Mais dans beaucoup d'endroits en France on est plus proches des 3 mois que des 8 jours, pour cet examen.
J'adhère absolument quand tu dis qu'on est traités différemment comme étrangers, et qu'en tout cas il y a un effort de la part des médecins, effort à mon avis aussi non lié à des raisons mercantiles. A Paris ce seront plus les relations ou l'argent mis sur la table (dans ce dernier domaine c'est moins visible grâce aux mutuelles, mais au fur et à mesure du démantélement de la sécu ça gagnera en visibilité) qui joueront, et il n'y aura pas de traitement de faveur pour les étrangers (hors cas des émirs séoudiens ou oligarques russes ).
Cela dit pour les médecins héroïques qui ne sont pas partis exercer à l'étranger ça ne doit pas être facile tous les jours, ni surtout toutes les fins de mois.
Enfin, je ne suis pas surpris que tu cites d'autres secteurs d'activité. Vu d'où viennent les ex pays du bloc soviétique, il n'est pas étonnant qu'on retrouve des comportements qu'on voyait en France il y a 30 ou 40 ans. En attendant une "délinquance" financière plus sophistiquée et sans doute plus avide, comme en France de nos jours.